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"Ne ressemblez qu'à vous-même"


Rencontre avec Isabelle Thomas, styliste thérapeute, autrice.


Bonjour Isabelle, pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

Alors, mon parcours est éclectique (rires). J'ai été journaliste de presse féminine et j'écrivais des articles psycho sur le couple, le rapport entre soi et avec soi.


Il y a quinze ans, je suis devenue styliste personnelle avec une approche très psycho. Je voulais accompagner les hommes et femmes qui voulaient être bien dans cette seconde peau qu'est le vêtement. Quand on est en accord avec sa seconde peau, on peut être plus fort, plus en joie. En tant que styliste thérapeute, mon but est de permettre à mes client.e.s de se sentir éblouissant.e.s et fort.e.s quels que soient leur âge, leur silhouette, leur budget et leurs croyances.


En parallèle de mon activité, je n'ai jamais cessé d'écrire, toujours avec mon regard qui prend une personne dans sa globalité. J'ai notamment écrit des guides de styles qui ont été traduits dans une quinzaine de langues et dans lesquels j'ai toujours fait attention à éviter les diktats, les injonctions. Je publie également chaque semaine sur elle.fr une rubrique mode "L'œil de la styliste".


Dans tous mes accompagnements, je garde toujours une approche sincère. Je prône le sur-mesure. Mon mantra ? "Ne ressemblez qu'à vous-même"





Comment vous êtes-vous formée à ce nouveau métier ? Avez-vous fait une école de stylisme ?

Non pas du tout. J'ai une formation dans la communication. Mais j'ai baigné dans l'univers de la mode pendant 15 ans quand j'écrivais pour des magazines de mode (Biba, Grazia, Glamour...). Et j'ai toujours aimé le vêtement. Il m'aide à me sentir bien. Le vêtement a toujours été d'une grande aide pour moi et je me suis dit que je pouvais aider les autres grâce à lui.


La force de mon métier réside également dans mon grand sens de l'écoute et dans ma capacité à m'adapter aux gens. En séance, je regarde une personne dans tous ses aspects.


Quelle approche avez-vous de la mode durable ?

La mode durable est centrale dans mon approche notamment à travers ma détox penderie®. Mais c'est aussi une grande demande de mes client.e.s qui veulent une mode qui va durer dans le temps.


La durabilité est ancrée dans mon accompagnement. Je n'habille pas les gens "à la mode". Je vise une garde-robe plus durable. Je tiens compte des styles, des volumes, des tissus, des coupes plus que des tendances du moment. Dans les penderies de mes clients, il y a des vêtements qui sont plus ou moins au goût du jour. Les détails de la fast fashion se démodent très vite ; sans compter les matières qui ne sont absolument pas durables. Il m'est nécessaire de choisir des vêtements de qualité dont on ne va pas se lasser.





Parlez nous de la détox penderie®. Qu'est-ce que c'est ?

Je propose cette prestation pour optimiser la garde-robe de mes client.e.s. C'est une façon de faire du shopping dans un dressing plus heureux et de retrouver la joie de s'habiller au quotidien. Ca permet aussi d'acheter moins, de se réapproprier ses propres vêtements et d'avoir une vision plus durable de la mode.


Mes client.e.s ont souvent l'impression de ne rien avoir à se mettre et de porter toujours la même chose alors que leur garde-robe regorge de pièces extraordinaires. Alors, je fais un tour dans leur penderie. Je dénoue les blocages intimes, j'aide à dire au revoir aux faux amis, et j'imagine des silhouettes nouvelles.


Comment vivez vous votre vie d'entrepreneuse ?

Il faut se renouveler tout le temps... se remettre en question, tâtonner, chercher, faire des erreurs aussi. Il faut inventer tout le temps de nouvelles choses. J'avance lentement. Je n'ai jamais fait de plan de carrière ; je marche à l'intuition. Il faut s'accrocher. Ça peut faire peur ; je n'ai pas de roue de secours.


Mais je compte sur ma singularité, mon savoir-faire qui me permet de me faire remarquer. Faire un accompagnement sur-mesure permet de susciter de l'intérêt.


Gérer son temps, c'est aussi bosser tout le temps. Quand j'étais employée dans une rédaction, je travaillais beaucoup, mais en vacances, je savais décrocher. Aujourd'hui, c'est plus délicat. Maintenant, je n'arrête jamais, c'est "open bar".


Pour moi, les joies de l'entrepreneuriat, c'est surtout d'être libre. C'est un un mot un peu galvaudé... Je ne sais pas vraiment ce que ça veut dire. Mais j'aime travailler et ça m'offre un sentiment de liberté.





Comment alliez vous valeurs et vie professionnelle ?

J'ai envie d'offrir des choses. Je suis naturellement généreuse. Je ne peux pas aller contre ma nature. Je ne suis peut-être pas faire pour être entrepreneuse finalement... (rires)


Chaque accompagnement fait l'objet d'une rencontre. C'est à chaque fois une belle aventure. Je ne sais pas qui je vais avoir devant moi. Ce sont des personnes qui s'interrogent sur leur rapport à leur corps. Ou pas du tout. Ou qui n'achètent plus. Ou achètent trop. Chacun a un rapport différent et singulier aux vêtements. C'est toujours un challenge. Chaque personne est différente et la relation que nous construisons est très intime.


Il n'y a pas de recette unique, je m'adapte à la personne en face de moi. Il y a quelque chose de très gratifiant à cela, notamment quand on voit des yeux qui brillent. C'est ça qui m'a donné l'audace de changer de boulot. C'est fascinant.


Pour en savoir plus :

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